Le Salon de Shanghai 2025 a été le théâtre d’un véritable coup d’éclat pour HONGQI. Avec 23 véhicules alignés sous les projecteurs, la marque chinoise ne cache plus ses ambitions mondiales. Loin de se contenter d’aligner des carrosseries rutilantes, HONGQI raconte une histoire: celle d’un constructeur qui marie le savoir-faire traditionnel chinois avec des technologies de pointe. Un mariage pensé pour séduire bien au-delà des frontières de l’Empire du Milieu.
EH5 et EHS5 : le luxe électrique à la sauce HONGQI
Le show a été volé par deux stars: la berline EH5 et son cousin SUV, l’EHS5. Ces deux bolides électriques montrent que HONGQI ne joue plus dans la cour des suiveurs. Ils reposent sur la plateforme « Tiangong » (littéralement « Palais Céleste »), un nom qui en dit long sur les ambitions de la marque. Ces véhicules jonglent avec les paradoxes: compacts mais spacieux, élégants mais pratiques, aussi à l’aise dans la jungle urbaine que sur les routes d’évasion.
Impossible de les rater dans le trafic avec leur fameuse bande rouge, véritable ADN visuel de HONGQI. On est loin du gadget marketing: c’est un clin d’œil assumé à l’histoire de la marque, qui s’offre le luxe de cultiver sa différence. À bord, l’ambiance respire le haut de gamme sans tomber dans la gadgetisation technologique. Tous les écrans et assistances du monde ne remplacent pas une bonne ergonomie – et ça, les ingénieurs chinois l’ont bien compris.
Un 4×4 de luxe qui ne renie pas ses racines chinoises
HONGQI s’aventure pour la première fois sur le terrain du tout-terrain haut de gamme, et le fait à sa manière. Leur nouveau 4×4 n’essaie pas de singer les Land Rover ou Mercedes Classe G du monde. Au lieu de ça, les designers ont puisé dans la richesse architecturale chinoise. On retrouve des lignes inspirées des assemblages « mortaise et tenon » – ces techniques millénaires qui ont permis de construire des palais sans un seul clou.
Sous ses airs de baroudeur chic, ce 4×4 cache un tempérament de guerrier. Châssis renforcé, technologies adaptées aux pires terrains et un catalogue d’options qui ferait pâlir la concurrence. HONGQI joue la carte de la personnalisation à fond. Le message est clair : la marque veut séduire les aventuriers fortunés qui cherchent à sortir des sentiers battus – au propre comme au figuré.
Du rêve à la réalité : quand HONGQI flirte avec la science-fiction
HONGQI ne s’arrête pas aux voitures « normales ». Le stand du constructeur ressemblait par moments à un plateau de film de science-fiction. Premier acte : le Guoya, une berline démesurée qui joue la carte du « tech-luxe » à la chinoise. Imaginez des matériaux traditionnels travaillés selon des méthodes séculaires, mais entourés d’écrans et de capteurs dernier cri. C’est un peu comme si un artisan de la Cité Interdite s’était associé à un ingénieur de la Silicon Valley.
Mais le véritable clou du spectacle était sans conteste le Tiannian 1 – littéralement « Ciel et Terre ». Ce prototype de voiture volante a fait tourner bien des têtes. Certes, on est encore loin de voir ces engins survoler nos embouteillages quotidiens, mais HONGQI plante déjà ses pions dans ce qui pourrait être le futur de nos déplacements. Un coup marketing? Peut-être, mais il montre que la marque ne s’interdit aucun horizon.
La conquête du monde est lancée
HONGQI ne fait pas semblant quand il s’agit de ses ambitions internationales. Déjà présente dans 43 pays, la marque chinoise a clairement l’Europe dans son viseur. Les EH5, EHS5 et le nouveau 4×4 de luxe sont ses fers de lance pour cette conquête à l’occidentale.
Le pari est audacieux : convaincre des consommateurs attachés à leurs BMW, Mercedes et autres Audi de passer au rouge. HONGQI mise sur un cocktail détonnant : des technologies parfois en avance sur la concurrence, un design qui ne ressemble à rien d’autre sur la route, et cet héritage culturel chinois qui devient progressivement un atout plutôt qu’un handicap. Les cartes sont rebattues dans le petit monde feutré du luxe automobile, et ça fait du bien.
Au-delà de la voiture : HONGQI pense écosystème
HONGQI a bien compris qu’une belle voiture ne suffit plus. À Shanghai, on a pu entrevoir la stratégie globale du constructeur. Bornes de recharge ultra-rapides au design léché, applications mobiles qui font plus que simplement déverrouiller votre voiture, et des systèmes d’aide à la conduite qui apprennent de vos habitudes.
En coulisses, HONGQI travaille d’arrache-pied pour ne plus être vu comme un simple « fabricant de bagnoles », mais comme un acteur clé de notre mobilité quotidienne. L’idée ? Que l’expérience HONGQI commence bien avant de monter dans la voiture et se poursuive bien après en être descendu. Dans un marché où tout le monde propose des écrans tactiles et des assistants vocaux, c’est peut-être là que se jouera la vraie différence.
Et maintenant ? Le vrai test commence sur les routes
Le Salon de Shanghai 2025 restera comme celui où HONGQI a définitivement quitté le costume de l’élève pour enfiler celui du professeur. La marque a frappé fort, élargi sa gamme et montré qu’elle avait une vision claire de son futur.
Reste maintenant à transformer l’essai sur le bitume. Les belles promesses et les concepts rutilants ne font pas tout. HONGQI devra convaincre des clients occidentaux parfois méfiants, développer un réseau de distribution et de service à la hauteur de ses ambitions, et surtout, tenir ses promesses de qualité. Le monde du luxe ne pardonne pas les approximations.
Dans cette bataille qui s’annonce épique face aux géants allemands, britanniques et américains, HONGQI a un atout maître : cette capacité unique à proposer un luxe qui ne soit pas une énième copie des standards européens. Un luxe authentiquement chinois, fier de ses racines mais résolument tourné vers l’avenir. Et ça, ça pourrait bien être la clé du succès.
SARA VALDEZ
Blogueuse & Journaliste
